« La nécessité d’interagir est profondément enracinée dans notre code génétique. Tellement que l’absence de connexion sociale déclenche des cloches d’alarme primaires semblables à la faim, la soif et la douleur physique. »
– John Cacioppo, professeur, fondateur et directeur du Centre de neurosciences cognitives et sociales de l’Université de Chicago
En tant qu’êtres humains, nous n’étions pas conçus pour être solitaires. Nous avons naturellement évolué pour survivre en communauté ou au sein de tribus. Une vie sociale est essentielle à notre survie et elle mène même à la longévité selon des recherches réalisées par National Geographic (The Blue Zones). Pourtant, même dans un contexte d’abondance sociale, on peut souvent ressentir un sentiment de solitude profonde dans notre vie.
Notre esprit est puissant et peut nous fournir de bonnes raisons de nous isoler et, ainsi, garder closes les portes de notre intimité; c’est ainsi qu’on repousse un potentiel de joie et de tendresse. Cette solitude nous donne l’impression d’être plus sécurisés. Et pourtant, parfois sans même qu’on se l’admette, cette solitude peut être fondée sur une profonde tristesse.
Même dans le domaine de la spiritualité, nous pourrions trouver de bonnes raisons de rester isolés. Pourtant, ces portes fermées protègent souvent des blessures non cicatrisées, et nous pouvons vivre toute une vie en les consolidant.
Il existe cependant un processus naturel pour se libérer de ressentiments, de blessures et de la négativité. Nous avons la capacité d’être présents, de vivre l’amour et la bonté, sans jugement. Nous pouvons honorer nos sentiments et apprendre à accéder à une partie plus profonde et plus libre en nous.
Le jugement est souvent à la base de ces portes closes. Nous nous jugeons nous-mêmes, ou nous jugeons les autres; ce faisant, nous nous fermons, nous nous tenons tout simplement à l’écart. Je me suis rendu compte de ce principe dans ma vie. Jeune femme, je trouvais des façons de rester à l’écart du monde, et cette timidité créait en moi un certain sentiment d’impuissance et de tristesse.
J’ai appris qu’il est plus facile que je ne le pensais d’ajouter à ma vie une perspective positive et chaleureuse. Je me suis rendu compte qu’abandonner la lourdeur des jugements me permettait d’être plus présente, plus réceptive, plus reconnaissante. Alors, j’ai vu les portes de l’amitié et de l’amour s’ouvrir.
En pensant à cette possibilité en méditation, j’ai pu réaliser que la séparation est d’origine superficielle. Comme il est triste de vivre une vie individualiste! Et cela m’a donné envie d’ouvrir encore plus grand mes portes. Être présente, avec gentillesse et compassion. Car l’amour est sûrement l’émotion la plus importante sur terre. L’amour nourrit l’âme, la nôtre et celle des autres. L’amour guérit le corps et l’esprit, car c’est notre essence.