Au cours de l’été, moi et trois autres membres de ma famille avions convenu de consacrer une dizaine de nos précieux jours de vacances à faire quelques rénovations devenues nécessaires à notre chalet familial. Nous avons donc planifié notre projet quelques semaines à l’avance en cherchant des solutions efficaces au niveau des coûts et du temps nécessaire à la réalisation, tout en prenant bien soin d’inclure le plaisir au menu de ces journées… de vacances!
Pour réaliser ce projet dans l’harmonie, il a fallu que chacun se mette en mode de collaboration, ce qui demandait de démontrer un certain nombre de qualités et de valeurs. Parmi celles-ci :
- l’ouverture aux idées de l’autre : assez facile lorsque nos idées sont semblables, mais un peu moins évident lorsque les points de vue s’opposent. Le respect… envers soi et bien sûr envers les autres partenaires.
- L’honnêteté et la transparence : pas d’intentions cachées.
- Un lien de confiance de qualité entre les partenaires; si ce lien se détériore, la collaboration devient beaucoup moins invitante.
C’est ainsi que chacun a contribué à sa manière à faire de ce projet une collaboration réussie et une source de satisfaction pour tous. Nous avons également reçu un beau cadeau lors de ce projet familial alors que d’un geste altruiste, un autre membre de la famille est venu nous offrir un solide coup de main pendant quatre journées entières. Nous avons tous grandement apprécié sa générosité. Je me sentais vibrer de gratitude à son égard et cela a stimulé en moi le désir de redonner, d’offrir quelque chose à mon tour.
Cela évoque pour moi le principe de réciprocité (dont l’une des formes est le « Donner au suivant »). Ce principe fait partie intégrante, je crois, de la collaboration. En tant qu’humains, nous avons tous besoin un jour ou l’autre de recevoir l’aide de quelqu’un et nous avons également tous la possibilité d’offrir un coup de pouce à quelqu’un. Ainsi, nous pourrions dire que la collaboration implique tout naturellement le « savoir donner » et le « savoir recevoir ». Pour celui qui cherche de l’aide, il peut aussi être utile de « savoir demander ». Et pour d’autres enfin qui se trouvent peut-être trop souvent sollicités, il y a le « savoir refuser ». Le psychosociologue Jacques Salomé affirme que dans une relation en santé, ces quatre savoirs sont employés de façon équilibrée.
Les collaborations peuvent être de différentes natures
Il existe en effet plusieurs formes possibles de collaboration, dont entre autres :
- La collaboration à caractère généreux, par exemple le don altruiste sans attente de retour ou encore la participation à un projet collectif qui va au-delà de soi.
- La collaboration sous forme de troc, par exemple le travail pour autrui en échange d’une compensation monétaire ou autre.
- Et puis, il y a des formes de collaboration moins louables comme, entre autres le fait de collaborer à des comportements avec lesquels nous sommes en désaccord ou qui sont à l’encontre de nos valeurs. Par exemple, un geste posé ou une parole lancée, même sans mauvaise intention, peuvent parfois déclencher une réaction négative chez celui ou celle qui les reçoit, réaction qui pourra se traduire par un reproche, une accusation, etc. C’est là que peut prendre place une forme sournoise de collaboration qui mène trop souvent à une escalade d’arguments et parfois de violences dans laquelle nous nous engageons bien malgré nous, ne sachant comment agir autrement.
Si s’engager dans une collaboration c’est aussi engager sa responsabilité personnelle envers les partenaires, la collaboration demeure une source de synergie très nourrissante pour l’humain. C’est un processus qui mène à de grandes réalisations et qui contient toujours des occasions d’épanouissement et de dépassement personnels.
À chacun et chacune donc, de choisir à quoi il ou elle souhaite collaborer pour participer à sa manière à la création d’un monde meilleur!
À quoi souhaitez-vous collaborer prochainement?