Sur mon premier CD musical, Renaître par la passion de vivre, on retrouve, entre autres une chanson intitulée Comme les autres. Cette chanson aux paroles plus que réalistes en ces temps de changement se veut un hymne vibrant à l’acceptation de soi sous toutes ses formes, un appel à la transparence, et cela, partout où nous sommes au sein de notre communauté. En effet, vous admettrez que cela prend beaucoup de courage aujourd’hui pour oser se regarder de l’intérieur, avec ses propres yeux, au lieu de le faire à partir du regard teinté des jugements d’autrui. Dans un monde idéal, ce serait chose facile, mais dans celui où sommes plongés actuellement, ce n’est pas une sinécure, je l’admets. Mais ce monde idéal, il ne doit pas rester que dans notre tête et nourrir nos fantasmes spirituels, on doit le créer ici et maintenant, en osant être soi et faire les choses à notre manière…
Il n’y a qu’une personne qui puisse savoir exactement qui nous sommes. Devinez qui? SOI! Certains ont développé avec les années un tel manque de confiance en eux et en leurs capacités qu’il leur suffit parfois d’entendre un seul commentaire négatif à leur égard pour qu’ils se remettent totalement en question. Aussi longtemps qu’un milligramme de doute subsistera en nous, nous ne pourrons profiter pleinement de notre force divine infinie. C’est pourquoi des gens très sages dans leur tête peuvent discourir autour d’eux de vibrants messages d’amour et de liberté, mais vivre leur existence sans appliquer ce qu’ils prêchent. Ils sont dans le doute – on enseigne ce qu’on a besoin d’apprendre. Et si, pour une fois dans notre vie, nous nous mettions à faire les choses comme on a envie de les faire, pas comme les autres voudraient qu’on les fasse, quel paradis on se créerait à chaque instant!
La plupart des gens vivent dans l’ombre d’eux-mêmes. Et à force de faire semblant d’être une autre personne que soi, juste pour plaire et nous faire aimer par notre entourage, pour faire bonne impression sur notre patron, pour nous montrer dignes de notre salaire ou de la personne avec qui nous vivons, nous créons un personnage fictif, parfait et conforme à la norme, et nous nous identifions faussement à lui. Le passionné de vie abandonne derrière lui ce personnage imaginaire qu’il a inventé de toutes pièces dans le passé. Il cesse à tout jamais d’être le reflet d’un idéal qu’il poursuivait vainement. Il devient alors authentique et se met à se renouveler constamment. Si vous lui demandez d’exprimer ses émotions, il le fera sans pudeur. Il vous déballera tout d’un bloc ses aspirations, ses désirs et ses rêves les plus fous qu’il n’a pas encore réalisés, mais qu’il compte bien accomplir d’ici peu. Il n’appuiera plus ses dires sur ses performances du passé, sur ses titres, sur ses avoirs, sur son argent, mais bien sur lui-même en tant que personne humaine en quête d’identification à son être divin.
Mais laissons parler la chanson et tout ce qu’elle a à dire sur nous…
« Comme les autres »
J’ai tant cherché à renier qui j’étais, que j’ai fini par me croire
J’ai tant joué à faire semblant que j’étais un autre
Qu’avec les années, je me suis pris pour cet autre
J’aimais comme les autres, je travaillais comme les autres
Je baisais comme les autres, toujours, toujours comme les autres
Coupé de mes racines, coupé de mon vrai moi
Mon arbre s’identifiait à ses branches
Je dénigrais ce qu’était ma vraie nature
Me contentant de m’enivrer du savoir d’autrui
Je gaspillais toutes mes énergies à réprimer mes passions cachées
Je perdais toutes mes forces, ma santé je détruisais
À dépenser ce que je ne possédais même pas