L’infiniment petit qui nous compose, comme l’infiniment grand que nous composons, s’exprime selon une trame vibratoire basée sur l’harmonie. Cette énergie harmonique infinie vibre en nous et autour de nous. Depuis plusieurs millénaires, l’être humain a entrepris de nombreuses démarches spirituelles consistant à s’harmoniser avec elle. L’infini a pu être nommé différemment selon les cultures et les époques. Il a été exprimé du temps des Grecs par Démocrite (philosophe « atomiste » qui vécut à la même époque que Socrate, vers 460 – 370 avec JC), avant que la vision réductionniste d’Aristote soit imposée au monde occidental.
Le concept de l’infini a été repris un peu plus tard par Giordano Bruno qui parlait au 16e siècle de « pluralité des mondes » (L’infini, l’univers et les modes – 1584), ce qui lui a valu d’être brûlé vif par l’Inquisition. Aujourd’hui, le concept d’infini de l’espace et du temps sans commencement ni fin représente de plus en plus un consensus, partagé par de nombreux scientifiques et chercheurs spirituels.
Nous partirons du principe que pour trouver en soi-même l’harmonie et la paix, il est nécessaire de se connecter avec l’harmonie de ces vibrations qui nous composent et des vibrations que nous composons. Cela nous permet de nous sentir reliés avec tout, un des buts du bouddhisme. Et, grâce à l’application de principes simples et de techniques élémentaires, il devient possible de vibrer et de capter cette harmonie qui est en nous, de se mettre au diapason de l’univers.
Nous sommes composés d’une symphonie cellulaire : Tout récemment, le Dr James Gimzewski (Université de Californie à Los Angeles) a publié ses travaux dans lesquels il montre comment, grâce à la nanotechnologie (science de l’infiniment petit) et un microscope à effet tunnel (Atomic Force Microscope) qu’il a construit lui-même, il est arrivé à écouter et amplifier le son de cellules vivantes.
Genèse d’une découverte : En 2001, le Dr James Gimzewski a appris que lorsqu’on prend une cellule cardiaque vivante et qu’on la place dans un milieu nutritif, la cellule continue de battre au même rythme que l’organe d’où elle provient. Il s’est alors demandé si ce phénomène était unique ou s’il se reproduisait pour d’autres types de cellules. Il s’est dit que si les cellules vibrent, elles produisent alors un son et que ce son, aussi ténu soit-il, devrait être détectable. Il devenait évident pour lui qu’une cellule émettait des vibrations et que même si ces dernières n’étaient pas audibles, elles pourraient le devenir à l’aide d’un capteur très sensible. Or le Dr Gimzewski est un expert en nanotechnologie. Il décide alors de fabriquer son propre microscope et de fonder une nouvelle science qui aurait pour but d’étudier le son des cellules : la sonocytologie.
Et en 2004, il a réussi à détecter et amplifier le son de cellules vivantes qui ont des fréquences de 933 Hz et 1 773 Hz! Ces fréquences correspondent approximativement à un LA ou LA dièse de la gamme actuelle du piano à différentes octaves. Il a ainsi démontré ce qu’avaient pressenti avant lui Tesla et Lakhovski : la cellule vivante est un corps oscillant qui émet des vibrations. Il a même pu enregistrer le son d’une cellule morte qui équivaut à un son de friture (« grichage ») facile à imiter avec un poste de radio ou de télévision mal réglé. Il en a conclu que toutes les cellules vivantes (plantes, animaux ainsi que les cellules humaines) émettent des sons et que les vibrations émises sont différentes selon leur type et leur état de santé. L’infiniment petit qui nous constitue est donc sonore et notre corps est constitué d’une symphonie cellulaire…
Nous composons une symphonie universelle : Au niveau de l’infiniment grand, déjà dans l’antiquité, Pythagore parlait de la musique des sphères et un peu plus tard au 17e siècle, l’astronome allemand Johannes Kepler a comparé le système solaire à un ensemble instrumental où chaque planète changeait de fréquence selon sa position autour du soleil… De la même manière, des chercheurs de la NASA ont réussi à écouter le son du soleil, des anneaux de Saturne et de la terre. D’ailleurs en 1905, Nikola Tesla, déclara que la terre était une cavité résonante, intuition confirmée en 1952 par le physicien allemand W. O. Schumann qui a démontré que la terre résonnait à des fréquences situées entre 6 et 50 Hz. Et quand ces fréquences nous manquent, nous devenons plus sensibles au stress et sommes désorientés. Les premiers astronautes montraient ces symptômes très accentués lors de leur redescente sur terre et pour pallier è ces malaises, les ingénieurs de la NASA ont installé depuis des générateurs d’ondes de Schumann dans leurs appareils et les symptômes ont disparu. Certaines vibrations nous sont donc vitales. De l’infiniment petit à l’infiniment grand, nous arrivons, grâce à la science, à prendre conscience de la musique universelle qui nous constitue et que nous constituons et dans certaines conditions, nous pouvons même l’écouter.
S’harmoniser avec la symphonie de l’infini : Quoi de plus beau ensuite que de s’harmoniser avec toutes ces vibrations et de pouvoir pratiquer les sons thérapeutiques à l’aide de sa voix, le plus bel instrument? Nous pouvons par exemple renforcer la vibration de nos organes internes grâce aux sons taoïstes, faire résonner nos glandes endocrines grâce au chant des voyelles et en particulier notre hypophyse grâce au « son univers » Aôm.
Chanter l’univers : En effet, si vous chantez le son Aôm en plaçant une de vos mains au sommet de votre crâne, vous pourrez alors sentir vibrer soudainement toute votre tête. Votre cerveau lui-même va entrer en vibration et sous l’action de ses mêmes vibrations, la glande pituitaire ou hypophyse, ainsi que l’hypothalamus, vont libérer des endorphines et des enképhalines. Ces substances sont reconnues médicalement pour leur capacité à soulager le stress et la douleur et provoquer des états euphorisants. Leur effet est en fait plus puissant que l’héroïne et la morphine, sans en avoir la toxicité. D’autre sons interagissent aussi avec la matière et l’énergie qui nous constituent. Certains d’entre eux ont un effet harmonisant et curatif. Nous pouvons aussi combiner la pratique des sons avec la contemplation de mandalas par exemple, ou encore avec la visualisation et la prière.
Dans certaines conditions, les sons et les fréquences peuvent être même utilisés pour renforcer notre terrain et aider le corps à lutter de manière plus efficace pour nous libérer de la maladie. Elle est alors dissoute soit par renforcement du système immunitaire ou par l’effet de la vibration sympathique qui « réduit le mal en poussières », appelée « biorésonance ». Le même principe vaut lorsqu’une cantatrice fait briser un verre au seul son de sa voix, à condition qu’elle chante la même note que le son du verre évidemment! Le verre se met alors à vibrer et si la vibration par son amplitude dépasse le seuil de résonance critique du verre, il se brise. Ce domaine de recherche et d’application des sons et des vibrations pour la santé est un domaine d’avenir pour la médecine. Ce sujet passionne l’équipe du Dr Gimzewski de l’UCLA. Ce dernier envisage même de pouvoir diagnostiquer des maladies, simplement en écoutant le son émis par nos cellules qui émettent donc une musique différente selon leur vitalité…
Pratiquer la sonologie ou toucher par les sons : Dans l’enseignement de la sonologie, ou science des sons thérapeutiques, nous abordons différentes techniques d’harmonisation utilisant les sons et les vibrations. Nous apprenons à nous laisser « toucher par les sons », à les ressentir et à découvrir leur structure mathématique appelée harmoniques. D’ailleurs plusieurs techniques vocales dont le « chant de gorge » ont justement pour but d’amplifier les harmoniques naturelles de la voix et ainsi de découvrir les capacités acoustiques insoupçonnées de notre corps-instrument. La pratique de ces techniques a pour but l’autoguérison et l’harmonisation par effet de biorésonance.
La voie des sons est un merveilleux chemin pour s’harmoniser avec l’infini, développer notre conscience et devenir une personne.