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Le guerrier spirituel au contact des éléments

« Apprendre signifie expérimenter, le reste c’est seulement de l’information. » – Albert Einstein

Le guerrier part à la conquête. Il se trouve en lutte, en combat, en guerre. Il est toujours vigilant, attentif à ce qui se passe autour de lui. Il vit en état d’éveil constant, il guette son ennemi, conscient du danger qui l’entoure. L’ennemi pourrait attaquer ou le poursuivre à n’importe quel instant. Alors, il dit être prêt à se défendre. Il a besoin de vaincre, il doit gagner sa bataille. Le guerrier s’engage corps et âme dans sa cause jusqu’à risquer sa vie pour elle.

Est-ce que notre réalité quotidienne ne reflète pas pour bon nombre d’entre nous cet état de lutte, de guerre constante face à la vie? Vivre comme si toute la vie était un coup de dé, laissé à la chance, soumis au hasard, obligé aux malédictions imprévisibles et incontournables d’un destin incertain?

La lutte pour gagner du temps par exemple, la vigilance d’être presque parfait, irréprochable aux yeux des autres, le combat pour être le premier arrivé, pour avoir sa part du bonheur. Vaincre l’ennemi qui se cache sous des formes multiples, N’est-ce pas aussi vivre constamment dans le sentiment épuisant d’attaque ou de défense? Déconnectées de leurs racines véritables, les forces psychiques du guerrier se transforment en ennemis intérieurs. Il vit en bataille contre lui-même et devient la proie des poursuites impitoyables de ses propres créations mentales.

Vivant éloignés de la terre (voir même du sol) comme la plupart d’entre nous, nous demeurons pourtant des enfants de la terre. Nos racines psychiques traversent bel et bien l’asphalte et le béton et sont ancrées dans le sol, au-delà des fondations de nos maisons. Les racines de nos forces intérieures ont commencé à pousser à l’aube de la création de notre planète Terre. Cachées dans nos cœurs, elles attendent de nous donner leur nourriture, de nous rappeler à qui nous sommes reliés et qui nous supporte vraiment.

Cachée dans nos cœurs dort notre appartenance à l’environnement naturel. Nous avons tous la capacité d’utiliser nos sens du toucher, de la vue, de l’odorat, du goût, de l’ouïe avec bien plus d’acuité, de sensibilité et de précision que nous le faisons habituellement. Nos sens sont endormis et n’attendent que leur éveil.

« Les Indiens d’Amérique constituent un modèle éloquent d’une vie guerrière vécue dans le respect de la vie animale et végétale, grâce à une conscience de l’unicité du monde. […] Nous, nous sommes parvenus à dompter la nature extérieure, mais notre nature intérieure vit encore dans un état primitif, et elle nous violente sans cesse. » – Guy Corneau, père manquant fils manqué

Le guerrier fait partie de nos archétypes, c’est-à-dire des forces profondes qui nous poussent à l’action et qui guident nos décisions. Ainsi, il représente la fierté, le courage, la discipline, la simplicité, l’engagement, la persévérance, le dépassement et ultimement la quête de la paix.

Le guerrier spirituel est en quête de l’esprit ou de l’essence des choses dans l’action. Il apprend à apprivoiser les forces de l’esprit qui habitent toute forme de vie dans l’action concrète et continue. Il est le modèle d’une vie incarnée humaine guidée par les principes spirituels dans l’ici-maintenant.  Ses actes manifestent ses valeurs. Le guerrier spirituel sait qu’il n’y a pas un « là-haut meilleur » à atteindre et un « ici-bas ingrat » à endurer. Il se sait intégré dans les cycles de la vie qui demandent le changement constant. Sa spiritualité n’est pas une quête illusoire et linéaire qui croit évoluer vers un état « plus parfait », « plus haut », « plus harmonieux », « plus avancé ».

Le guerrier spirituel utilise son pouvoir intérieur personnel pour se relier au monde, Dans cette perspective, la Terre n’est pas une affaire à gérer pour créer des profits « durables ». Elle est un corps vivant auquel nous appartenons comme n’importe quel brin d’herbe. Le cordon ombilical qui nous relie à la Terre est le même pour tous.

Ces quelques lignes reflètent ma propre quête comme thérapeute et intervenante : comment, dans mon cheminement personnel, intégrer corps-esprit-âme dans le moment présent? Est-ce possible d’aider une personne à retrouver son équilibre et sa santé mentale, si la planète Terre, notre environnement premier, à l’extérieur de ma salle de consultation est malade?

Il me semble que nous avons besoin d’expériences concrètes pour nous relier à notre source de vie humaine, c’est-à-dire à l’environnement naturel, et de retrouver l’énergie de manifestation qui unit le ciel et le sol, le cerveau gauche et le cerveau droit, le Yin et le Yang, le principe féminin et masculin. L’environnement naturel, les éléments sont l’expression de ces forces universelles qui nous maintiennent et qui sont nos matériaux de construction humaine. Comme disait Hubert Reeves : « C’est à la démesure du ciel que nous devons notre existence ». – Poussières d’étoiles

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