J’avais 7 ou 8 ans. J’accompagnais ma mère partout lors de ses courses. Ma mère est authentique et franche. De la vieille école, elle est diplomate aussi. Mais elle n’a pas la langue dans sa poche. À quelques reprises, j’ai voulu disparaître d’à ses côtés, tellement j’étais gêné. Bien qu’aujourd’hui, je fais comme elle.
Une fois entre autres, après avoir été sèchement servie par la caissière au supermarché, ma mère lui avait dit avant de quitter : « Vous savez madame, si vous n’aimez pas votre travail, vous devriez changer ». Non pas méchamment ou sur un ton condescendant. Mais avec fermeté et conviction. Je ne peux qu’imaginer l’effet sur la dame. Comme un verre d’eau bien froide lancé au visage d’une employée qui « dormait » un peu à son poste. C’est fou tout ce qu’on se permet quand on aime plus ou moins son travail. On se dit « c’est pas grave, ce n’est que temporaire… » ou « quand je ferai un emploi que j’aime, là je serai à mon meilleur! ».
L’équation est relativement simple pourtant. Si vous aimez ce que vous faites comme boulot, une symbiose s’installe. Vous transpirez le bien-être et la passion. Conséquemment, vous êtes libre et à l’aise, d’être vous-même. Sans efforts. Ça devient un « cercle vertueux ».
Tandis que si vous prenez le premier emploi qui vous est offert, vous vous placez dans une situation perdante dès le départ. Comme dans une relation amoureuse, on doit prendre son temps pour trouver « notre match parfait ». Et faire le moins de compromis possible. D’un côté comme de l’autre. Parce que je tiens tout aussi responsable les patrons, d’engager trop rapidement, un peu n’importe qui, par paresse professionnelle. Ils pensent sauver du temps, alors qu’il leur en coûtera beaucoup plus en roulement de mains d’œuvre.
« C’est bien beau en théorie » me direz-vous, « mais en pratique, je dois travailler pour gagner ma vie. Maintenant! » Et je vous dis : « Absolument! Travaillez, maintenant! À vous trouver l’emploi de rêve. ».
Je vous mets au défi d’écrire sur une feuille de papier ce que vous feriez pour le reste de votre vie, si je vous mettais 10 millions dans votre compte de banque. L’argent n’étant plus un facteur, que feriez-vous pour passer le temps? La grande majorité des gens me répondent : « je voyagerais ». D’accord. Mais après avoir fait le tour du monde 2 ou 3 fois, vous feriez quoi de votre temps? Ou si vous croyez vraiment que le « voyage » et les « cultures étrangères » vous passionnent à ce point, avez-vous comptez le nombre d’emplois qui s’y rattachent?
Agent de voyage, travailleur dans le monde hôtelier, équipier sur un bateau de croisière, sans parler de toute l’industrie touristique? Non seulement ça, mais du fait que vous aimiez le voyage à ce point, imaginez tous les « pays » où vous pouvez « prospecter » un emploi! Je vous jure qu’il existe non seulement une profession ou un métier dans le domaine qui vous passionne, mais que des dizaines d’opportunités existent au sein d’entreprises florissantes.
« La plupart des gens qui échouent dans leurs accomplissements n’échouent pas par manque de capacité, mais par manque d’engagement. » – Zig Ziglar
Je passe des dizaines, voire des centaines d’entrevues chaque année. La plupart de ces rencontres doivent débuter par une entrevue téléphonique. Les candidats qui veulent travailler chez nous doivent me téléphoner via un numéro particulier que j’affiche. Je tiens à leur parler personnellement en premier. La plupart, j’imagine, ne se doutent pas de parler au président de l’entreprise du premier coup. Ce qui me fait dire au passage d’être prêt à toute éventualité quand vous entamez le processus de recherche d’emploi.
Quoi qu’il en soit, mes premières paroles sont habituellement : « je suis en réunion en ce moment, pourriez-vous me rappeler dans une trentaine de minutes SVP? ». Ce à quoi 100 % des gens répondent : « certainement ». Mais aussi incroyable que ça puisse paraître, moins de 20 % le font. Moins d’une personne sur 5 me rappelle. Et sur les 5 seulement 2 ou 3 le font dans les délais demandés. Certains me rappellent le lendemain, etc.
Pourquoi je dis être en réunion même quand je suis libre? Parce que je teste les candidats dès le départ et me sauve un temps fou. Je peux voir si le ou la candidate peut suivre une instruction simple et claire. Je peux voir s’il veut vraiment l’emploi, ou si le simple fait de se faire rabrouer une première fois le décourage.
Les gens ont des rêves, mais trop se comptent perdants d’avance. La plupart n’osent pas s’écouter et aller au bout de leurs passions. Et ceux qui osent, abandonnent trop rapidement. Croyez-moi quand je vous dis qu’il y a des dizaines et des centaines d’opportunités pour quelqu’un comme vous et moi qui ose. Qui ose écouter sa passion et qui ose rêver grand. Bernard Lachance a osé. Il a osé rêver devenir chanteur et performer dans les plus grandes salles du monde. Même s’il devait vendre ses billets, lui-même, un à la fois. Et il a rêvé se faire inviter à l’émission d’Oprah. Ce qu’il a accompli aussi.
Vous, qu’est-ce qui vous fait rêver?
« Outre notre amour, notre travail est un des plus précieux dons sacrés que nous pouvons donner. Quand vous aimez votre travail, vous aimez votre vie. Aimez ce que vous faites ou changez! » – Anthony Robbins
Bon courage et n’attendez plus pour passer à l’action. Bâtissez la vie dont vous rêvez dès maintenant. Une action à la fois.