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Le « mal a dit »

La maladie est l’effort que fait la Nature pour guérir l’homme.
Nous pouvons donc apprendre beaucoup de la maladie pour notre retour à la santé.
« Et ce qui apparaît au malade indispensable à repousser, renferme l’or véritable qu’il n’a trouvé nulle part ailleurs ». C.G. Jung

Une vive douleur au bras vous surprend alors que vous effectuez une de vos nombreuses tâches quotidiennes, mais comme elle disparaît rapidement, vous l’oubliez. Vous vous sentez de plus en plus souvent au bout du rouleau, mais vous continuez à vivre au même rythme sans vous accorder de repos. Pourtant, ce petit malaise du début n’est-il pas en train de prendre plus d’ampleur depuis quelque temps? La douleur au bras devient subitement une bursite et cette fatigue trop souvent mise de côté au profit de vos activités vous retient soudain à la maison, complètement vidé de toute énergie… et c’est le burn-out que vous appréhendiez.

Devant un problème de santé, aurez-vous tendance à en attribuer la cause à un événement extérieur à vous, comme par exemple à un faux mouvement ou à une surcharge de travail? Bien sûr, ces facteurs peuvent être présents et le corps peut aussi avoir ses petites ratées. Il est d’ailleurs facile de croire que notre malaise est dû à des facteurs extérieurs et que nous n’y pouvons rien. Mais en réalité, nous pouvons beaucoup pour éviter ces ratées ou encore, pour retrouver cet état de bien-être que nous procure un corps en santé.

Notre corps est l’outil mis à notre disposition pour expérimenter la vie; il est la matrice dans laquelle viennent s’inscrire toutes les expériences vécues depuis notre enfance avec notre famille et nos relations. Il accumule dans ses cellules toutes les situations qui ont pu, au cours des années, nous perturber et qui influencent nos habitudes de vie présentes, nos attitudes, nos peurs, nos croyances. Il s’ensuit que chaque réaction erronée aura tôt ou tard une répercussion sur le plan physique, déclenchant éventuellement une maladie.

Il est d’ailleurs un compagnon formidable qui, par les malaises (« mal à l’aise ») et maladies (le « mal a dit ») que nous ressentons, veut attirer notre attention sur des émotions, des angoisses, des conflits intérieurs, des stress ou sur toute situation de vie créant une détresse intérieure. Il nous dévoile nos états d’âme et nous rappelle que nous avons négligé de nous occuper d’une partie de nous-même. Lorsque le corps devient malade, le moment devient approprié pour entreprendre un merveilleux voyage riche en découvertes passionnantes sur nous-même, amenant un grand mouvement de libération!

Si tout cela est vrai, vous vous demandez sans doute comment cela fonctionne dans notre corps pour créer ainsi la maladie (le « mal a dit »)?

En fait, l’homme est une unité indissociable et voici pourquoi. Notre cerveau est un puissant ordinateur qui contrôle l’ensemble de notre corps. Aucune cellule de notre corps n’échappe donc à son contrôle et chacune des parties du cerveau ne peut échapper au contrôle de la pensée consciente ou inconsciente. En saisissant cela, on peut comprendre la relation entre nos émotions et l’impact sur notre santé, car aucune cellule du corps n’échappe au psychisme.

Ainsi, lorsque surgit une situation, elle est dirigée vers le cerveau limbique (est le siège des émotions, contrôle la physiologie du corps et est imperméable à toute logique) qui filtre les renseignements à partir de ceux déjà enregistrés en mémoire. Deux opérations deviennent alors possibles :

UNE, si la situation est nouvelle, donc inconnue par le cerveau limbique, celui-ci dirige l’information afin qu’elle soit confrontée par les hémisphères gauche (gère l’affectivité et l’émotionnel) et droit (la pensée logique et rationnelle). La conclusion de cette analyse est ensuite retournée au cerveau limbique, lequel incite l’organisme à s’adapter en vue d’une action. L’expérience est alors jugée comme étant agréable ou désagréable et envoyée à l’hypothalamus (gère les systèmes neurovégétatif et endocrinien) qui transmet l’information aux organes concernés (par exemple, le foie qui est le siège de la colère).

DEUX, par contre, si la situation est déjà connue par le système limbique (parce que déjà vécue et gardée en mémoire), elle sera immédiatement traitée selon le souvenir qu’en a le cerveau limbique (agréable ou désagréable). Ainsi, l’information ira directement du cerveau limbique à l’hypothalamus, qui la transmettra à l’organe précédemment programmé à recevoir la charge émotionnelle.

Sachant cela, il devient facile de comprendre que les organes trop souvent sollicités finiront par être affectés, favorisant la manifestation d’un malaise ou d’une maladie.

Il nous appartient donc de prendre en charge nos émotions, au fur et à mesure qu’elles surviennent ou de chercher la cause émotionnelle responsable de la maladie qui perturbe notre organisme. En étant attentif à nous-mêmes, nous devenons conscients de la responsabilité qui nous incombe de prendre en charge notre bien-être physique, émotionnel et psychique. Par exemple, une crise d’asthme vous indiquera peut-être que vous vous sentez étouffé dans l’un ou l’autre domaine de votre vie. Par cette compréhension, il deviendra alors possible d’amorcer un changement pour activer le processus de guérison. Nous demeurons souvent sourds aux messages de notre corps, mais il est tout à notre avantage d’apprendre à les décoder pour les relier à notre vécu passé et présent. Alors, attendre que notre corps nous lance un signal d’alarme pour agir? Nous avons le pouvoir de choisir, le pouvoir d’apporter des changements dans notre vie au fur et à mesure que surviennent des situations désagréables, pour enfin retrouver l’équilibre dans notre corps et la joie de vivre.

À l’aube de l’année 2008, je vous souhaite « équilibre et joie de vivre dans un corps en santé! »

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