Les événements actuels au Québec dénotent, on ne peut plus clairement, le besoin de changement vers plus d’harmonie. Comme disait Jean Rostand : « Nous paierons très cher le privilège d’être des dieux par la puissance, avant d’avoir mérité d’être des hommes par la sagesse. »
Ce grand biologiste, vulgarisateur scientifique et écrivain français du 20e siècle avait de toute évidence saisi la précarité qu’est celle de l’humain ayant acquis prestige et pouvoir par la puissance plutôt que par la sagesse. Lorsque nous observons les événements faisant la une des médias mondiaux, force est de constater que plusieurs tentent encore d’être des dieux par la puissance. Face à cette constatation, que pouvons-nous faire?
Il s’avère important de ne pas sombrer dans le désespoir, ce qui n’engendrait qu’impuissance et indifférence. Or, ces sentiments sont des états tout aussi nocifs que la recherche du pouvoir par les armes ou par le pouvoir économique et religieux fanatique, pour ne mentionner que les formes de domination les plus couramment utilisées.
Un autre atout significatif consiste à connaitre les sept lois spirituelles de la Vie. La compréhension de ces lois permet d’entrer dans son pouvoir sans chercher à l’exercer sur les autres et, par conséquent, d’être respectueux de soi et des autres. Elles nous assagissent en facilitant l’identification des croyances devenues caduques et, par conséquent, s’avèrent des outils fort utiles pour l’élaboration de nouveaux schèmes de pensée ouvrant des horizons de conscience plus vastes. Elles responsabilisent sans culpabiliser ni blâmer.
À l’instar des lois physiques, ces lois s’appliquent à chacun indépendamment de la race, couleur, statut social, nationalité, culture et éducation. Qu’une personne soit riche ou pauvre, reine ou ouvrier n’a aucune incidence sur la manière dont elles fonctionnent. Elles transcendent toutes notions humaines qui pourraient en limiter la portée. De plus, elles ne comportent aucunes exceptions. Il n’existe pas d’occasion où elles ne s’appliquent pas.
Quelles sont ces lois et qu’énoncent-elles?
1. La loi spirituelle de responsabilité dit que chacun est responsable à 100 % de ce qu’il est, de ce qu’il pense et ressent, de ses actions et des intentions les sous-tendant et de ses réactions.
2. La loi spirituelle de causalité (ou loi du retour ou action/réaction) dit que tout ce que nous mettons en mouvement en pensée, en parole et en action nous revient selon l’intention les sous-tendant.
3. La loi spirituelle d’attraction dit que nous nous attirons les personnes et événements qui correspondent à qui nous sommes et à ce que nous pensons. Autrement dit, qui se ressemble s’assemble.
4. La loi spirituelle d’analogie dit que tout ce que nous voyons ou identifions chez l’autre, nous le possédons aussi. La manière dont nous réagissons à ce que nous voyons chez l’autre met en lumière le degré d’acceptation inconditionnelle ou de rejet de nous-mêmes. Dit autrement, c’est la loi du miroir par l’entremise duquel nous sont réfléchis des aspects de nous-mêmes que soit nous acceptons soit nous rejetons.
5. La loi spirituelle de résonance dit que nos énergies sont soit en consonance avec celles de la personne avec qui nous sommes, soit en dissonance. Nous avons des atomes crochus avec l’autre ou nous n’en avons pas. C’est comme chanter juste ou chanter faux.
6. La loi spirituelle de compensation dit que tout ce que nous créons en pensée, en parole et en action qui n’est pas équilibré aura à être rééquilibré, peu importe quand le déséquilibre a eu lieu. L’équilibre est maintenu quand nos créations sont harmonieuses et respectueuses, donc inspirées par l’amour. Un être humain ne peut compenser pour les actions d’un autre, chacun étant responsable à 100 % de ses créations. Envisagée du point de vue spirituel, cette loi constitue la véritable justice, car elle n’est ni assujettie et ni limitée par aucunes lois humaines qui sont imparfaites.
7. La loi spirituelle de réincarnation dit que, lorsqu’à l’intérieur d’une incarnation nous ne parvenons pas à rééquilibrer tous les déséquilibres créés incluant ceux d’une vie antérieure, la possibilité existe de poursuivre notre travail de rééquilibrage lors d’une prochaine incarnation. Cette possibilité demeure tant et aussi longtemps que nous n’avons pas terminé notre parcours nous menant à l’amour universel.
Connaître ces lois spirituelles porte grandement à réfléchir. Une personne y pense à deux fois avant de poser un geste malveillant. Elles confèrent un discernement des plus utiles puisqu’elles permettent de jeter un regard neuf sur la vie et de mettre en lumière les leçons de sagesse contenues dans les expériences difficiles que nous traversons tous. Telle une boussole intérieure, elles permettent de retrouver la voie de l’amour peu importe les dédales empruntés.
Comme disait Jean Rostand, quand nous aurons mérité d’être des humains par la sagesse, la paix mondiale sera un état de fait. Celle-ci ne commence-t-elle pas dans le cœur de chacun? D’où l’importance d’éviter de sombrer dans le défaitisme puisque l’action individuelle est le moteur du changement qui permet l’élévation du niveau de conscience collective. Soyons nous-mêmes ce que nous voudrions que les autres soient, disait Gandhi, et observons les changements prenant place autour de nous. Prêchons par l’exemple!
Désirer être des dieux par la puissance ne mène qu’à l’asservissement des uns par les autres. Et toujours comme disait Rostand, nous paierons très cher ce désir puisque qu’il ne peut conduire qu’à des conflits. Mais souvenons-nous que l’asservissement est possible parce qu’une majorité d’entre nous croit que notre sécurité passe par être plus puissant que les autres, et qu’il n’existe pas d’autres alternatives. Notre niveau de conscience ne nous permet pas encore de concevoir la faisabilité de vivre réellement en paix. Tant que nous serons des « dieux » puissants, nous vivrons de façon misérable. Développons et cultivons la sagesse et nous serons des humains heureux.
En guise de conclusion, j’aimerais citer un autre auteur français, Marcel Proust, quant à la définition qu’il donne à la sagesse : « On ne reçoit pas la sagesse, il faut la découvrir soi-même […] car elle est un point de vue sur les choses. »