Connaissez-vous l’épigénétique? Il s’agit de la discipline de la biologie qui étudie la nature des mécanismes modifiant de manière réversible, transmissible et adaptative l’expression des gènes sans en changer la séquence nucléotidique (ADN)1.
Plusieurs études menées sur le règne animal démontreraient qu’en présence de facteur de stress, il y aurait modification dans certains gènes de l’ADN des gamètes parentaux. Par conséquent, cette modification serait transmissible aux générations futures, telle une mémoire ancestrale que l’on transmet. De plus, la transmission ne serait pas uniquement sur le plan de la génétique, mais également sur celui des comportements. Devant ce facteur de stress, les générations précédentes auraient modifié leurs comportements, transmettant ainsi aux générations futures des attitudes comportementales qui deviennent innées et acquises, même sans la présence du facteur de stress.
Et qu’en est-il de l’être humain? Il y a de cela environ deux ans, je suis tombée par hasard sur une vidéo française dans laquelle on traitait de blessures transgénérationnelles. Ces dernières ont permis à Anne Ancelin Schützenberger de développer une nouvelle pratique clinique appelée la psychogénéalogie « selon laquelle les événements, les traumatismes, les secrets et les conflits vécus par les ascendants d’un individu conditionnent ses faiblesses constitutionnelles, ses troubles psychologiques, ses maladies, voire ses comportements étranges ou inexplicables. »2
Dans cette vidéo, la chercheuse invitée racontait l’histoire d’une grand-mère ayant subi, dans sa jeunesse, des traumatismes sexuels. Ces traumatismes auraient provoqué une altération dans le code génétique de cette septuagénaire, modification qui aurait été transmise à la seconde génération. En plus de présenter la même altération du code génétique de sa grand-mère, l’adolescente expérimentait des humeurs dépressives et des comportements de peurs envers les hommes malgré n’avoir jamais subi dans sa vie de violence sexuelle.
Nous ne sommes donc pas seulement les récipiendaires d’attributs physiques de nos aïeux, telle la couleur des cheveux ou des yeux. Nous portons également en nous leurs souffrances passées non traitées et refoulées. Tous ces non-dits, ces secrets de famille bien gardés, car entourés de trop de honte, sont transmis aux générations suivantes. En plus d’arriver sur la planète avec notre bagage karmique, les mémoires souffrantes de nos ancêtres alourdissent nos valises.
Madame Schützenberger appelle ces mémoires des fantômes qui nous hantent dans un but bien spécifique : guérir. Tel est le désir de ces mémoires ancestrales : être contactées afin d’y trouver paix et guérison. Comme si ces fantômes et la tranche de vie qu’ils représentent avaient besoin à travers nous de boucler la boucle.
Je vous souhaite de vider vos placards de ces vieux fantômes. En mettant un baume sur ces mémoires ancestrales, vous les retournerez vers la lumière, gardant ainsi ce qu’il y a de plus beau de vos aïeux. D’autant plus que ce ménage vous permettra de découvrir votre vraie nature.
Références :
https://fr.wikipedia.org/wiki/
Épigénétique, Psychogénéalogie