La solitude doit avoir sa place dans notre vie car si elle n’est pas liée à l’isolement, elle contribue à l’épanouissement de l’individu. Elle va donc de pair avec le maintien des relations interpersonnelles qui correspondent à nos intérêts et à nos valeurs.
Nous assistons depuis plusieurs années à une augmentation marquée de personnes vivant seules. Pour plusieurs, cette solitude a été subie et non choisie; par conséquent, elle peut être source de souffrance. Du moins dans un premier temps, car il est reconnu qu’après avoir traversé les défis qu’elle engendre, une fois apprivoisée, la solitude devient recherchée.
Vous arrive-t-il de vivre des moments de solitude souvent pénibles même si vous avez un réseau social? Cherchez-vous tout particulièrement à fuir certains moments de solitude?
Ce questionnement est, en premier lieu, une invitation à évaluer la qualité de notre rapport avec nous-même. En effet, il demeure d’une importance majeure d’acquérir une estime de soi suffisante pour devenir un ami de soi, un ami capable d’accueillir avec bienveillance nos différents états d’être. Ceci permet de mieux se connaître et de faire des choix judicieux, selon nos aspirations.
Dans le silence, il arrive très souvent que les situations non réglées surgissent dans notre conscience. Cela signifie qu’elles doivent être revisitées afin de procéder à une harmonisation. C’est peut-être le temps de revivre une douleur cachée afin de l’accueillir avec amour et defavoriser ainsi sa guérison. Et si c’était l’occasion de pardonner à une personne qui nous a blessé ou de nous pardonner à nous-même? Cet exercice libérera indéniablement des énergies qui favoriseront notre épanouissement personnel.
Paradoxalement, la difficulté à vivre des moments de solitude peut être associée à de l’isolement social dû, entre autres, à une très grande timidité ou à un manque de relations conformes à nos valeurs. Ici ce n’est pas la quantité qui compte, mais la qualité de la relation. Dans les deux cas, il existe des ressources psychologiques et sociales qui favorisent le dénouement de ces difficultés. Le plus grand défi est de faire le premier pas pour recourir à ces ressources. L’estime de soi, le désir de s’améliorer et la confiance dans la vie nous entraînent dans un mouvement d’évolution.
Parfois, on peut éprouver une sensation pénible de vide. Il est alors tout indiqué de prendre en considération ces moments de vide. C’est une invitation à établir une relation avec notre véritable nature, avec cette présence divine qui réside tout au fond de nous, c’est-à-dire notre âme.
En effet, établir un pont avec notre âme est générateur de paix et d’inspiration et favorise l’évolution de la conscience. La prière, la contemplation, la méditation, les lectures d’ordre spirituel associées à notre réflexion personnelle sont autant d’outils qui donnent accès à une énergie puissante d’ordre spirituel dont notre âme est assoiffée.
Rappelons-nous que personne ne peut combler de façon absolue cette solitude existentielle qui fait de nous un être unique et libre. Le développement de notre spiritualité est la seule réponse à ce besoin d’absolu.
La solitude nous offre une voie d’accès à la sérénité. Cette sérénité résulte de l’harmonie que nous établissons avec nous-mêmes, que nous vivons dans des relations interpersonnelles de qualité et qui se révèle tout particulièrement lors de contacts privilégiés avec notre âme. Gardons en mémoire que notre âme est une source inépuisable de réconfort, d’inspiration, de force et, par-dessus tout, de paix.