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Ma façon de changer le monde

Une série documentaire pour contrer l’homophobie

Quand les idées vont loin…
En 2012, assise devant mon ordinateur et procrastinant sur mes travaux universitaires, je recher­chais­ des documentaires concernant l’homophobie, un sujet qui me passionne. J’avais trouvé plusieurs films, mais très peu réalisés au Québec. L’idée folle de me lancer à la tête de la création d’une série documentaire sur ce sujet m’est alors venue.

Étudiante en enseignement de la musique, rien ne me reliait aux techniques nécessaires pour entamer un projet cinématographique de cette ampleur. Pourtant, le désir d’aider les autres en créant ce documentaire était plus fort que ma raison. C’est à cet instant que je me suis lancée dans une grande aventure, baptisée Homogène peu de temps après.

Encore étudiante et n’ayant pas de sous en poche, j’ai tenté ma chance pour obtenir une subvention auprès de la Table Jeunesse Outaouais. Lors de la découverte de cet organisme, j’ai su qu’il ne restait que deux jours pour envoyer tous les documents nécessaires : plusieurs lettres d’appui, une description détaillée du projet, la prévision budgétaire ainsi que l’appui d’un organisme de la région pour le projet. J’étais tellement déterminée à mettre au monde ce projet que j’y suis arrivée! Après quelques semaines d’attente, j’ai obtenu la subvention qui me confirmait que le projet initial deviendrait un projet d’une plus grande envergure.

J’ai été très chanceuse de rencontrer Isabelle Courville à mon emploi de l’époque. Étudiante en cinéma, Isabelle accepta volontiers de plonger dans ce projet avec moi. Ainsi, elle s’est occupée brillamment du côté technique. Sans son apport, Homogène ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui! Je lui serai éternellement reconnaissante pour tout ce qu’elle a apporté au projet!

Homogène : une série de neuf épisodes de 10 minutes chacun
Nous avons choisi neuf personnes de l’Outaouais, âgées de 18 à 36 ans,­­­ pour témoigner de leurs expériences­­­ de vie devant la caméra. Chaque épisode traite d’un sujet différent : le coming out, les stéréotypes, le respect de la différence, l’intimidation, l’amour, la famille, le travail, l’acceptation, la société ainsi que l’identité. On découvre avec elles qu’être homosexuel, c’est rempli de questionnements et de quelques difficultés, mais surtout de moments de joie et d’amour!

Le 8 janvier 2015, une date mémorable 
Lancé sur le Web en janvier 2015, Homogène est maintenant inscrit à plusieurs festivals internationaux du film. La réalisation a d’ailleurs remporté une mention d’excellence au Festival international du film de San Francisco. Pour arriver au produit final, la micro-équipe bénévole est passée par toute une gamme d’émotions. Toutefois, avec le recul, la fierté et le sentiment d’accomplissement sont celles qui demeurent.

Je fais présentement la tournée des écoles secondaires de l’Outaouais pour présenter le documentaire aux adolescents. La jeune fille que j’étais n’aurait pas prédit cela : parler de ce sujet qui me gênait encore énormément! J’ai attendu deux longues années de travail pour ce moment-clé. La rencontre des ados et la discussion sont très enrichissantes. Les entendre s’interroger et échanger sur ce qu’ils voient, c’est ma paie. J’espère grandement aider certains à vivre leur homosexualité avec davantage de positivité et changer des perceptions négatives qui circulent sur l’homosexualité.

Le but initial du projet était d’aider et de sensibiliser les jeunes. Et je crois que c’est réussi! Nous recevons des commentaires et des messages de partout autour du globe, de gens de tout âge et de toutes les nationalités qui ont été touchés par la série. Alors voilà, c’est ma façon de changer le monde!

Pour visionner la série, rendez-vous au www.homogenedoc.com

« Kim m’a parlé de cette idée embryonnaire de série documentaire ayant pour but de contrer l’homophobie. J’ai été séduite par son enthousiasme sans bornes et son puissant désir de faire la différence. Des mois de tournage, des centaines d’heures d’images et de sons, un véritable casse-tête au montage, un projet Goliath que j’ai porté sur les plans de la réalisation, de la direction de la photographie et du montage. »
-Isabelle Courville, réalisatrice de la série et bache­lière en Cinéma de l’Université du Québec à Montréal.

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