Imaginez que vous êtes parvenu à accomplir une journée complète de tâches qui vous procurent un sentiment de satisfaction, mais que vous avez commis une gaffe. Qu’est-ce qui vous collera à l’esprit au moment du coucher? Probablement la gaffe… même s’il s’agissait d’une futilité!
En effet, votre cerveau a un penchant négatif, et ce phénomène ne relève pas forcément de vous, mais de son évolution.
Le long parcours d’évolution, sur plusieurs millions d’années, a laissé ses traces dans votre cerveau. Les tendances du mental, façonné par les défis de survie au fil du temps, ont fait basculer le pendule perceptif vers le négatif. Le mental réagit donc plus fortement aux situations désagréables qu’aux situations agréables d’égale intensité. Or, votre cerveau est prêt à basculer dans le négatif n’importe quand pour vous aider à survivre. Malheureusement, ce mode de fonctionnement persiste et réapparaît à la moindre occasion dans le quotidien, quand vous êtes au volant de votre auto, quand vous payez vos factures ou réglez un problème avec votre conjoint… Le penchant négatif s’inscrit dans un cercle vicieux dont il est difficile de sortir. Sachez que le déclenchement biochimique provenant du fait de vous sentir stressé, inquiet, irrité ou blessé aujourd’hui vous rend plus vulnérable à ces mêmes sentiments demain, et encore plus après-demain. Bref, vous vivez l’impact des vestiges du cerveau primitif au détriment de votre bien-être et de votre paix intérieure.
Comme il est important, mais évidemment plus difficile, de mettre en perspective la seule chose qui va mal par rapport à toutes les choses qui vont bien, je vous propose de pratiquer une maîtrise du mental en trois temps pour mieux vous imprégner de ce qui est beau et bon. Le cerveau est comme un muscle qui s’assouplit et se renforce à mesure qu’on l’exerce. Par conséquent, reconnaître ce qui est bon en nous, en les autres, dans le monde, et apprécier les petits riens de la vie redonne à la vie un air de fraîcheur, plus de dynamisme et de liberté. Pencher pour le beau ne signifie pas nier le mauvais, mais le faire coexister avec le bon dans votre conscience pour atténuer son aspect négatif et pour augmenter votre capacité d’être de plus en plus conscient de toute la vérité, de tous les carreaux de la mosaïque de la vie.
La maîtrise du mental
1. Cultivez la pleine conscience
– Ce changement par lequel vous ramenez votre attention sur le cœur de votre expérience, ce qui vous permet de ressentir et de percevoir bien plus que ce qui se trouve sous vos yeux. Cette pratique permet de dépasser votre conscience limitée en vous détachant de ce qui va mal, de diriger votre attention vers là où vous voulez la maintenir et de la déplacer lorsque vous le souhaitez. Être pleinement conscient, c’est choisir de vous ouvrir intérieurement pour inclure tout dans votre esprit et dans votre cœur. Sachez qu’il y a toujours du beau et du bon qui flotte dans votre perception.
2. Repérez le positif dans le négatif – La pratique consciente du recadrage de votre perception, afin de voir clairement les faits de la situation et le sens que vous leur accordez, a pour effet de réorganiser les circuits du cerveau pour accueillir la nouveauté. Il n’est pas question de minimiser vos expériences désagréables, mais d’exercer la souplesse d’esprit nécessaire pour intégrer les possibilités d’apprentissage et de maturation de l’âme.
3. Enrichissez une expérience positive pour mieux vous imprégner du beau et du bon – Il ne s’agit pas de poursuivre l’agréable pour fuir le désagréable, mais plutôt de faire se prolonger et d’enrichir les sentiments de paix, de sécurité, de satisfaction, de joie, d’amour, de gratitude et d’émerveillement en les maintenant en vie dans votre conscience afin qu’ils pénètrent profondément en vous comme vous en eux.
S’imprégner de ce qui est bon vous ramène au cœur de votre intimité, à un épanouissement de votre esprit, à une ouverture confiante à la vie qui transforme votre réalité intérieure. Enfin, c’est une démarche consciente grâce à laquelle vous prenez plaisir à vous découvrir!