Dans cette chronique, je vous présente différentes initiatives ou pistes d’information pour vous faire découvrir le mouvement des communautés intentionnelles, au Québec et dans le monde, comme une solution aux problèmes environnementaux et sociaux et comme un mode de vie épanouissant et porteur de sens.
Colibris est une initiative française pour la Terre et l’Humanisme lancée en 2007 par Pierre Rabhi. Beaucoup de chemin a été fait depuis, et l’association fait un excellent travail de diffusion, de transmission et de réseautage autour de projets innovants, axés vers les solutions et la construction d’un mode de vie plus solidaire et intégré à la nature.
Colibri, c’est le petit oiseau qui choisit d’aller chercher de l’eau pour éteindre un feu de forêt alors que tous les animaux observent, impuissants, leur habitat partir en fumée, sachant qu’il ne l’éteindra pas à lui tout seul, mais qu’il « fait sa part ».
La conférence sur « le sens dela communauté »
Le samedi 16 janvier, sur l’invitation de Colibris, cinq personnalités se rencontraient à Paris pour discuter de la question du sens de la communauté au XXIe siècle et pour redécouvrir le « vivre ensemble » et le « faire ensemble » :
1. Bernard Werber, écrivain
2. Margalida Reus, responsable générale internationale de la Communauté de l’Arche, Non-Violence et Spiritualité
3. Thierry Kuhn, président d’Emmaüs France
4. Pierre Rabhi, paysan, philosophe, fondateur de Colibris
5. Mathieu Labonne, directeur de Colibris et coordinateur du centre Amma France
Ce beau mélange diversifié, tant par le point de vue que par l’expérience de chacun en ce qui concerne la vie collective, donne un résultat des plus inspirants! C’était une des premières fois que j’assistais à une table ronde où tous les participants et toutes les participantes considèrent la vie en communauté comme la solution la plus évidente aux problèmes du XXIe siècle.
Margalida Reus s’intéresse à la personne au sein de la communauté, à l’impact de la vie communautaire sur la transformation de l’individu et à l’importance de ces transformations personnelles comme indice de la santé d’une communauté. Wow, ça goûte bon! Ça fait du bien d’entendre quelqu’un qui a vécu en communauté pendant 33 ans nous le dire et en faire une analyse réaliste et pleine d’empathie.
Bernard Werber se penche, avec toute la curiosité d’un scientifique et toute l’imagination d’un écrivain de science fiction, sur la vie de groupe et analyse le thème du “sens des communautés” selon la perspective de l’histoire de la vie, et même celle de l’univers, pour en arriver à la conclusion que la coopération et la vie collective constituent la meilleure manière envisagée par la vie pour se reproduire, croître et s’adapter. Rafraîchissant!
Enfin, Pierre Rabhi nous rappelle que « vous pouvez manger bio, recycler votre eau, vous chauffer à l’énergie solaire et exploiter votre prochain! Ce n’est pas incompatible. Le problème, il est en nous, et s’il n’est pas résolu en nous, je ne vois vraiment pas comment il peut être résolu dans le monde ».
Les Oasis
Un des objectifs de Colibris est de soutenir la création de 100 nouvelles oasis dans les cinq prochaines années. Une oasis, c’est un lieu écologique et solidaire, en milieu rural ou urbain, qui peut prendre des formes différentes : écohabitat partagé, écoquartier, écohameau, écovillage, commune en transition…
En janvier, Colibri a lancé une formation en ligne, gratuite, ouverte à tout le monde et explorant toutes les dimensions de la conception d’une oasis : facteur humain, gouvernance, modèle juridique, montage financier, conception en permaculture…
Cette formation a connu un succès inattendu : 27 300 personnes s’y sont inscrites! Cela prouve bien que la soif de solutions est grande!
À consulter
La conférence sur le sens de la communauté. Le site Web du mouvement : https://www.colibris-lemouvement.org
Les films d’Anne Barth, tournés au Hameau des Buis : Vous pouvez visionner la bande-annonce de « Quels enfants laisserons-nous à la planète? », et l’entièreté du film « Les enfants de demain ».
Soutenez son film à venir, « L’arbre de l’enfance, aux racines de l’être ».