Des questions à
se poser
Tous vos espaces de rangement sont pleins? Des piles de paperasse non classées
vous surveillent du coin de l’œil? Vous ne vous souvenez plus du motif sur vos
comptoirs de cuisine tellement ils sont couverts? Vous avez des magazines qui
datent du mariage de Lady Di? Au fond du garde-robe siègent des vieux T-shirts
qui datent de votre graduation du secondaire et vous avez 40 ans?
Phénomène qui se
répand
Pour la plupart d’entre nous, cette manie d’accumuler est relativement modérée.
Ce qui n’est pas le cas pour les personnes aux prises avec cette compulsion
qu’on nomme plus communément « hoarders » (terme américain). Ce
phénomène est tel qu’il fait l’objet d’émissions de télévision aux États-Unis.
Les images qu’elles contiennent nous permettent de voir l’intimité des
personnes aux prises avec un problème sévère d’accumulation. Tant bien que mal
les caméramans tentent de se faufiler et d’escalader les montagnes d’objets que
les gens ont accumulé durant des années. Beaucoup d’entre nous regardons avec
pitié et incompréhension ce triste spectacle sans trop nous demander ce qui se
passe dans notre propre maison.
Quand cela
devient compulsif
Quand vous assistez chez vous-même ou quelqu’un d’autre l’acquisition excessive
de biens qui ne sont pas nécessaires et dont l’accumulation peut entraîner des
problèmes sanitaires, de sécurité et de fonctionnement au quotidien, il devient
pertinent de se poser certaines questions et éventuellement de consulter. Mais
est-il nécessaire d’aller jusque-là pour ressentir un malaise face aux choses
qui nous envahissent de plus en plus dans notre foyer, notre sac à main, notre
garage?
Qui moi?
Nous avons tous plus ou moins des zones d’accumulation dans notre vie. Tantôt
pour des raisons sentimentales, par peur du manque, d’autres fois pour des
raisons utilitaires, nous nous accrochons de façon démesurée à un volume
grandissant de choses dont il nous est difficile de nous départir. Nous
remettons à demain des piles de petites et grosses choses au sujet desquelles
nous devons prendre des décisions et surtout en fonction desquelles nous devons
agir.
En se comparant à quelqu’un aux prises avec un désordre compulsif d’accumulation tel que présenté à la télévision, il nous est facile de nous dissocier de ces comportements extrêmes voire même spectaculaires. Sans pour autant avoir un désordre compulsif, nous oublions rapidement les 78 rouleaux de papiers de toilette qui reposent dans notre armoire ou bien notre quatorzième paire de gougounes, les outils, rouges à lèvres, gadgets dont nous aurions parfaitement pu nous passer.
Calmer le
consommateur en nous
Mais pour cesser l’accumulation, regardons aussi chaque geste qui nous amène à
ramener quoi que ce soit chez nous. Il est souvent difficile pour le commun des
mortels de maîtriser tous les désirs irrationnels qui l’habitent tant notre
environnement social s’évertue à nous pousser à consommer toujours plus et le
plus vite possible. Pourtant nous sommes les seuls à pouvoir mettre un stop à
l’accumulation excessive dans notre vie. D’autant plus que sous ce comportement
se cache souvent quelque chose de plus profond au plan humain.
Les bénéfices de lâcher prise sur l’accumulation :
Gain d’énergie : nous le savons au fond de nous que nous devons le faire et en le remettant continuellement à plus tard nous grugeons nos réserves d’énergie.
Aller de l’avant : il est difficile de laisser entrer de nouvelles choses, situations, relations, opportunités dans notre vie quand elle est déjà pleine à craquer.
Faire circuler l’abondance : dites-vous bien que vos vieilleries sont les trésors de quelqu’un d’autre.
Légèreté et beauté : visuellement et physiquement nous nous sentons et respirons mieux dans un espace libre.
Gain de temps : ne plus être obligé de chercher, de fouiller, de déplacer les nombreuses choses qui encombrent notre quotidien.
Par où commencer?
• Prenez conscience que vous avez accumulé dans une ou plusieurs sphères de votre vie. Choisissez avec soin tout le nouveau qui entre.
• Commencez par un petit « dossier » et, armé de votre nouvelle confiance, allez graduellement vers plus grand. Je vous suggère de ne pas commencer par un garage tellement plein qu’il n’a jamais vu la couleur de votre voiture.
• Demandez de l’aide. Vous avez peut-être une amie, un frère qui pourrait vous aider à vous sentir moins seul devant une tâche qui peut sembler insurmontable.
• Donnez-vous un objectif de temps et d’action réaliste divisé en plusieurs petites tâches.
• Consultez si vous vivez des angoisses et insécurités profondes à l’idée de vous libérer d’une accumulation exagérée qui entrave votre fonctionnement.
Que pourriez-vous sortir dès maintenant de votre aire de vie pour vous rendre plus léger et vous permettre de faire entrer du nouveau?