Bien qu’on défende depuis longtemps les bienfaits du végétarisme, on parle maintenant plus que jamais non seulement de ses bienfaits pour la santé humaine, mais aussi pour celle de la planète et celle des animaux.
Viande transformée et viande rouge au banc des accusés
En se basant sur plus de 800 études, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), l’agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) spécialisée sur le cancer, a classé, cet automne, la viande transformée (bacon, charcuteries, saucisses) comme cancérogène pour l’homme et la viande rouge (bœuf, veau, agneau, mouton, cheval, chèvre) comme probablement cancérogène pour l’homme.
Des chiffres inquiétants
Selon la FAO, l’élevage serait à l’origine de 18 % des émissions de gaz à effet de serre (soit plus que les transports), lesquelles contribuent grandement au réchauffement climatique, et de 8 % de la consommation mondiale d’eau. Quant à la demande croissante pour les protéines animales, elle inflige des conditions désastreuses aux animaux. Selon la FAO, l’abattage des animaux pour fournir de la viande représente 60 milliards d’animaux tués chaque année mondialement, et la FAO prévoit que 110 milliards d’animaux seront tués chaque année en 2050.
Le végétarisme, un allié pour la santé
Plus on augmente notre consommation de légumes, de grains entiers, de fruits, de légumineuses, de noix et de soya, plus on ajoute des phytoprotecteurs, des antioxydants, des fibres tout en réduisant les gras saturés et le cholestérol. Cela aide à prévenir les maladies cardiovasculaires, le diabète, l’ostéoporose, l’arthrite, les maladies rénales et l’obésité. Grâce à une consommation accrue de fibres et à l’élimination des viandes fumées, carbonisées ou contenant des nitrites, le végétarisme a un effet protecteur reconnu contre le cancer.
Des protéines à portée de la main
Faciles à apprêter, les légumineuses (soya, pois, lentilles, haricots) peuvent être ajoutées aux soupes ou aux salades et remplacer la viande dans divers mets tout en nécessitant une vigilance moindre quant au risque de contamination et de préservation adéquate.
Attention, toutefois, un végétarisme mal planifié peut s’avérer néfaste pour la santé. Il faut éviter de tomber dans le piège de la poutine ou des plats végétariens commerciaux qui sont très riches en gras, en sodium et en sucre. Il faut porter une attention particulière à certains nutriments en raison du risque de carences (fer, iode, vitamine B12, oméga-3, protéines). Consulter un/une nutritionniste est de mise afin d’assurer variété et équilibre au menu.
Une facture d’épicerie allégée
Les végétariens économiseraient jusqu’à 963,67 $ par année, un investissement non négligeable à long terme. À quantité égale, 100 grammes de tofu coûtent 0,44 $, tandis qu’un rôti de bœuf en coûte 2,86 $.
Les lundis sans viande, une façon de s’initier au végétarisme
Les Meatless Mondays ont fait leur apparition aux États-Unis en 2003. Depuis, plusieurs pays ont emboîté le pas. Au Québec, le mouvement existe depuis 2010. www.lundisansviande.net
L’année 2016, Année internationale des légumineuses
2016 sera l’année de la promotion des protéines végétales et des effets bénéfiques sur la santé procurés par les légumes secs. Souhaitons que cette année nous sensibilise davantage aux bienfaits du végétarisme pour notre santé, celle de la planète, des animaux et de notre portefeuille!
BON À SAVOIR
Les légumineuses sont une source exceptionnelle de fibres. Une seule tasse de haricots rouges cuits en contiendrait 17 grammes.
Le Canada est le plus gros producteur mondial de lentilles et de pois secs destinés à nourrir les animaux, une mine d’or à découvrir pour nous aussi.
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1FAO – Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture