Pôvre petite moi! Je me suis réveillée ce matin avec la maladie de Tacos. (c’t’à cause de). C’est comme le rhume, tout le monde attrape le Tacos de temps en temps. Des fois, c’est à cause de la température, ou de mes parents, ou du manque d’argent, bref de toutes les excuses que j’ai pour justifier ma peur de vivre.
Ce matin de Tacos, c’était mon âge. Je suis vieille. Je n’ai plus la forme, je n’ai plus autant d’énergie, ma santé n’est plus ce qu’elle était. La peur, je vous dis, la peur de ne pas réussir, la peur de ne pas plaire, la peur qui paralyse et donne mal au ventre.
Je ne connais qu’une seule solution à la peur : agir, bouger, foncer. Se dire : « J’ai peur, je ne suis peut-être pas capable, mais je le fais quand même ».
Alors j’ai commencé à me parler, à me dire dans ma tête, ce que je dis à mes clients : « Ça ne sert à rien de blâmer les autres ou les circonstances. Tu as l’âge que tu as et tu feras ce que tu feras, c’est tout, ce n’est pas une excuse pour paralyser. La paralysie, c’est la mort. Vivre, c’est avancer, c’est bouger ».
C’est sûr, ce n’est pas facile, il y a des cailloux, mais j’ai le choix : tapisser toute la planète ou me mettre les souliers, en d’autres mots devenir un peu plus résistante aux cailloux.
En fait, tout le monde vit des peurs, des difficultés, des deuils, des pertes. Certains ne s’en sortent pas, ce sont des victimes, d’autres s’en sortent, ce sont des gagnants. Ils gagnent à la loterie du bonheur.
Quelle est la grande différence entre les gagnants et les perdants? Non! Non! Pas ce qui leur arrive, ni ce que les autres leur font, ni la chance. La différence, c’est que les gagnants décident de passer à l’action pendant que les victimes s’immobilisent et se plaignent les Tacos quoi.
Il existe une prière célèbre qui dit : « Mon Dieu, donnez-moi le courage de changer ce que je peux changer, la sérénité d’accepter ce que je ne peux pas changer et la sagesse de faire la différence! ».
Une de mes amies philosophe m’a dit un jour : « Moi, je connais la différence. Ce que je peux changer, c’est… moi. Ce que je ne peux changer, c’est… les autres ».
Si je me sens seule et que le téléphone reste muet, je peux penser que personne ne m’aime ou je peux prendre le téléphone pour parler à des gens que j’aime ou m’intéresser à des activités pour découvrir ce que moi j’aime.
Oui, c’est bien beau, mais quoi faire, comment faire, où aller pour vaincre cette paralysie? N’importe où, l’important, c’est de faire le premier pas, le plus difficile. Mao Tse Toung dit : « La route de mille milles commence par un pas ». Alors, je fais le premier pas. Comme dit un célèbre Hobbit : « une fois qu’on a fait un pas sur le chemin, on ne sait pas où cela va nous entraîner ». Après le premier coin de rue, une autre rue va s’ouvrir, puis une autre et de découverte en découverte, la vie m’attend. Eh oui! Même à mon âge, on peut encore avoir envie de créer sa vie, de se créer. Il s’agit de se mettre en mouvement. Le premier pas est le plus difficile. Allons, allons, vas-y, tu peux avoir peur, tu peux avoir toutes les excuses, tous les Tacos de la terre, ce n’est pas grave, fais-le quand même.
Est-ce que je m’illusionne au point de penser que l’action va régler tous mes problèmes? Mais non, bien sûr, je serai encore vieille, je vivrai encore des deuils, j’aurai encore peur, je serais encore malade, mais… C’est un gros mais, un mais qui annule tout le reste. Je ne me sentirai plus impuissante et victime. Juste un petit pas, c’est être vivant et en train de marcher doucement vers son rêve. Et même si ce rythme n’est pas rapide, rapide, du moment que je suis dans la bonne direction (celle de mon rêve), tout est parfait.
Voilà de bien longs discours ma petite vieille! Alors, c’est quoi ton premier pas, ton premier pas à toi, dans la direction de ton rêve, à ta vitesse à toi? Dis, c’est quoi ton premier pas, Tacos ou pas Tacos, ton premier pas pour retrouver ta joie de vivre?
Moi, mon premier pas, c’était de recommencer à écrire. Et j’espère que cet article sera suivi par beaucoup d’autres, et, pourquoi pas peut-être par un livre, depuis le temps que j’en parle.
Et souviens-toi : « La différence entre une vision et une illusion, c’est l’action ».