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La ménopause… au masculin

Un sujet que bien des hommes évitent, c’est bien les caprices de leur corps vieillissant. Le tour de taille qui épaissit, les cheveux qui amincissent, l’augmentation du cholestérol, un besoin pressant d’uriner, la dysfonction érectile et la chute de libido sont des symptômes de l’andropause.

Des humeurs instables se cachent derrière la carapace de l’Ego auquel s’ajoute à cela le désir ardent de demeurer viril et invincible tel un dieu grec. Même si l’ère de l’homme rose est en vogue, il reste que la masculinité stéréotypée persiste encore en ce qui a trait à la santé.

Sachez mesdames que les hommes subissent également à leur façon un changement de l’état hormonal. L’andropause est un phénomène masculin connu par le corps médical depuis 1952! Oui, c’est vrai qu’ils portent 40 livres de masse musculaire de plus que nous et produisent 10 fois plus de testostérone qui fait d’eux une espèce enviable. Mais cela n’ajoute point d’année à leur vie. Le métabolisme de testostérone fluctuant transforme nos mecs en bêtes aussi susceptibles que nous.

Bien que les femmes consultent au moindre petit inconfort durant la péri-ménopause (laquelle s’étale sur 10 ans au moins), les hommes attendent que le glas sonne avant d’agir!

Messieurs, si vous êtes concernés, consultez!

Pour mieux vivre les étapes du vieillissement, la prévention s’impose. Sans l’aide de suppléments, le corps ne pourrait éloigner les dégâts des maladies cardiovasculaires, du diabète ou du cancer.

Malheureusement, les solutions à ces problèmes de santé ne se conjuguent pas au singulier. Une prise en charge globale comprend plusieurs recommandations nutritionnelles associées à des changements significatifs du mode de vie.

On connaît très bien maintenant le rôle du régime alimentaire pour contrer le vieillissement précoce. Certains aliments et suppléments s’avèrent plus salutaires à la santé hormonale masculine.

Le mec Combo
D’après des articles dans les prestigieuses revues scientifiques « The Lancet » et « The Journal of Clinical Nutrition », la carence en vitamine E triplerait les risques de maladies cardiaques. D’autres études ont démontré que la prise de sélénium diminuerait l’incidence du cancer de la prostate de 63 %. Le sélénium et la vitamine E travaillent de pair pour réparer les dommages causés à l’ADN par un trop-plein de radicaux libres.

Ensemble, ils constituent une composante du système glutathion peroxydase qui se veut l’élément actif cellulaire détoxifiant le plus puissant pour combattre le stress du vieillissement.

Le sélénium se retrouve principalement dans les noix de Grenoble, du Brésil, le jaune d’œuf et les fruits de mer. La vitamine E pour sa part abonde dans les graines de tournesol, le germe de blé, les avocats et les amandes. Un supplément quotidien de ces deux alliés est sans conteste un gage de prévention.

 Le zinc est un autre élément minéral à ne pas négliger. La prostate et l’hypophyse sont les tissus glandulaires les plus riches en zinc. Le zinc joue un rôle de première importance dans le métabolisme de l’insuline et de la testostérone. Le zinc stabilise donc les hormones de la prostate, ralentit la progression du cancer, stimule le système immunitaire et améliore le fonctionnement du pancréas. Avis à ceux qui engraissent à vue d’œil et dont les taux de cholestérol et de sucre font des siennes; le zinc mérite sa place. De plus, il semblerait y avoir une corrélation entre la baisse de testostérone et un taux de mauvais cholestérol selon une étude menée au Centre des lipides du Québec. Bien qu’un supplément de 25 à 30 mg par jour serait recommandé, vous pourriez choisir d’inclure dans votre assiette les fruits de mer, les huîtres, les graines et le beurre de citrouille ainsi que le yogourt.

Rouge comme une tomate
Quatre tomates par jour, contiennent suffisamment de lycopène pour réduire la tension artérielle…

Pour une fois, cuit c’est mieux! Une étude menée à l’Université d’Illinois à Chicago a déterminé que le taux de lycopène redoublait avec la cuisson.

Le lycopène est une substance phytochimique antioxydante que l’on retrouve dans les tomates et la pastèque. Ce principe actif réduit le risque de cancer de la prostate.

Vert d’envie
Légumes feuillus et crucifères (brocoli, chou-fleur, chou frisé, chou de Bruxelles, navet, radis et cresson…) sont fortement recommandés pour leur pouvoir envieux d’éloigner les toxines et les radicaux libres.

Puissants antioxydants et détoxifiants, ces légumes contiennent des substances riches en soufre et des phytonutriments que l’on a surnommé « indoles ». L’indole –3- carbinol régularise le trop-plein d’estrogènes qui accompagne souvent la chute de testostérone à l’andropause. Le déséquilibre d’estrogènes contribue au développement du cancer de la prostate.

Comment harmoniser la transition de l’andropause et ralentir la chute de testostérone?

La testostérone est une hormone qui a du caractère… du mordant; un caractère mâle quoi!

Elle tonifie, raffermit, stimule… excite! Malheureusement, cette hormone mâle diminue progressivement de 2 à 3 % par année à partir de l’âge de 40 ans. Il faut donc voir à ce que ce déclin ne se fasse trop tôt.

Y mettre du piquant
L’ortie piquante (Urtica dioica) compte parmi les plantes des plus efficaces. La feuille et la racine contiennent des principes actifs dont des flavonoïdes et des stérols. Ceux-ci contribuent à libérer la testostérone et à empêcher qu’elle s’accumule dans la prostate où elle deviendrait inactive et éventuellement cancérigène.

L’ortie peut se prendre en infusion, en gélules standardisées à 120 mg 2 fois par jour ou encore en teinture-mère.

Se protéger sous le palmier
Le palmier nain (Serenoa repens) est une des meilleures plantes pour la santé de la prostate. C’est le leader incontesté parmi les plantes médicinales puisqu’il a été prouvé scientifiquement aussi efficace que les médicaments utilisés à cet effet. (Proscar par exemple). On a largement prouvé son efficacité et sa tolérance remarquables. Le fruit du palmier nain a des propriétés anti-inflammatoire et anti-œdème améliorant les symptômes reliés à l’hyperplasie de la prostate. Le fruit contient un taux élevé d’une composante de gras (b-sitostérol) aidant à stabiliser la testostérone saine et empêche sa conversion en DHT (dihydrotestostérone), une forme cancérigène de testostérone. Ceci a pour effet d’augmenter la libido, de réduire le mauvais cholestérol et d’améliorer la fonction de la vessie. Une dose de 320 mg d’extrait standardisé suffit!

Une autre plante qui a fait ses preuves et dont les propriétés sont similaires, c’est le prunier africain (Pygeum Africana). Elle soulage également les symptômes génito-urinaires et améliore la qualité de vie sexuelle.

Adrénaline trop…c’est trop!
Le stress contribue au déséquilibre de la testostérone. Le vieil adage « l’ambition tue » se prête bien à celui qui se pousse à outrance pour performer.

L’adrénaline comme la testostérone trop… c’est trop! Ces deux hormones de performance ont des effets dévastateurs lorsqu’elles coulent en abondance dans les veines. Bref, respirer par le nez, ralentir le rythme et surtout ajouter de l’humour… et de l’amour à sa vie demeureront toujours de conseils judicieux.

Finalement, sachez chers hommes, qu’en dépit de votre dédale hormonal, vous n’êtes pas moins masculin à nos yeux. Vous serez toujours beaux, grands et forts. En retour, on vous demande donc autant indulgence à notre égard.

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