On a réalisé tous nos rêves, réussi sur les plans professionnel et social et pourtant, on demeure insatisfait? C’est peut-être parce qu’on s ‘est perdu de vue. Si on revoyait notre système de valeurs?
Marie est une femme intense et profonde de 43 ans. Brillante élève en architecture (pour plaire à son père), elle se marie assez jeune et décroche un emploi stable (pour entrer dans le moule). « J’avais toujours fait ce que mes parents et la société attendaient de moi, dit-elle. À 29 ans, j’en ai eu assez : j’ai divorcé et j’ai complètement changé d’orientation professionnelle. Par la suite, je me suis beaucoup cherchée dans l’expérience du travail : je suis devenue workaholic. Au fond, je courais dans tous les sens pour trouver qui j’étais. »
« Un bon matin, on m’a offert un poste de vice-présidente. Là, je me suis demandé où je m’en allais de ma vie. Est-ce que j’avais vraiment besoin d’une plus grosse job? Est-ce que je voulais avoir deux maisons, trois autos, des robes à 500 $?
J’ai amorcé une remise en question majeure, la fameuse crise de la quarantaine. Ça été le début de mon renouveau spirituel. J’ai réalisé que mes valeurs étaient vraiment celles du cœur. Aujourd’hui, je me sens plus libre que jamais. J’ai un style de vie plus dépouillé qu’avant, mais mon rapport aux autres est de plus grande qualité. J’ai une vraie expérience d’éveil de la conscience. Je sens que je ne fais plus qu’un avec la vie. Pour moi, c’est ça, être en vie. »
Certains d’entre nous se reconnaîtront peut-être dans le cheminement de Marie. C’est que l’ultra-matérialisme des dernières décennies, qui mettait l’argent et la réussite professionnelle et sociale au centre de nos valeurs, nous a laissés sur notre faim, avec un sentiment de vide intérieur.
Source : Nancy Vanasse, Coup de pouce, juin 1997
www.acsm-ca.qc.ca/virage/dossiers/reussir-sa-vie.html