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Vivre vieux ou vivre jeune longtemps?

Trinquons! Longue vie à notre nouveau projet! Longue vie à notre entreprise! Et pourquoi pas : Longue vie à ceux qui en sont les créateurs!

Il semble bien que d’avoir une vie plus longue soit une réalité qui intéresse de plus en plus de gens. Aux États-Unis par exemple, les compagnies qui vendent des « recettes » de longévité de tout acabit font fortune depuis quelques années. C’est que les Baby Boomers arrivent à l’âge de la retraite avec beaucoup plus de moyens que les générations précédentes. Ils sont plus informés, plus sensibilisés à la santé globale et plusieurs ont de surcroît les moyens de se payer un rafraîchissement de leur aspect physique. La publicité fait miroiter les effets rajeunissants et énergisants de nombreux produits et les consommateurs finissent par se dire : Pourquoi pas moi!

Mais au fait, vivre plus longtemps, pourquoi au juste?

Voulons-nous ajouter des années à notre vie ou donner plus de VIE à nos années?

S’agit-il de reculer le moment d’une mort qui fait peur ou de profiter de la VIE, prenant conscience que l’on a peut-être passé à côté en voulant toujours atteindre quelque chose qui fuyait comme un mirage… On est devenu affamé d’une vie plus nourrissante. L’expression : Qualité de Vie, est devenue courante chez les 50 ans et plus. On se rend compte que « plus tard » et « un de ces jours » est devenu maintenant, que le présent est tout ce que nous possédons réellement et on a envie de faire durer ce maintenant dans des conditions où l’on se sentira jeune longtemps.

Ce choix nous appartient, car nous créons notre vie de toutes pièces et nous devenons ce que nous pensons.

Je fais moi-même partie des Baby Boomers et, venant d’une lignée de femmes vivant jusqu’à un âge avancé, j’ai pour ainsi dire pris pour acquis que je vivrais très longtemps. Dans mon for intérieur, 100 ans a toujours été pour moi un minimum; point de départ ou défi mêlé d’une certitude venant d’on ne sait où, de vivre une longue vie harmonieuse, de faire « une belle vieille ».

Je proclame cela depuis la vingtaine et je me rends compte aujourd’hui que cette programmation innocente a orienté plusieurs aspects de ma vie. J’observais les personnes âgées (et Dieu sait comme les exemples sont variés) et je choisissais quel type de femme âgée je voulais devenir plus tard : belle, pleine d’énergie et de projets pour stimuler ma créativité.

Tout cela pour dire que nous sommes aujourd’hui le résultat de ce que nous avons consciemment ou inconsciemment programmé. Je connais des gens pour qui il est normal de perdre de la mobilité et de l’acuité d’esprit en vieillissant, pour qui avoir des « bobos » et prendre des médicaments fait partie de la vie d’une personne plus âgée. La santé physique et mentale commence entre les 2 oreilles. Le système de croyances et l’attitude devant la vie sont des facteurs déterminants dans ce que nous sommes aujourd’hui et ce que nous deviendrons demain.

Lorsque je donne mes cours de yoga, j’ai souvent affaire à des débutants dans la mi-cinquantaine qui s’étonnent de la souplesse qu’une femme de leur âge (et même plus) peut avoir conservée.

Alors, je donne l’exemple de cette dame qui a commencé à faire de l’exercice vers l’âge de 50 ans et pouvait faire le grand écart à 70 ans.

Libre à nous d’utiliser notre créativité à trouver des excuses pour les choses dont nous ne sommes pas fiers : notre poids, notre santé, notre condition financière, ce que nous faisons de notre vie…

Mais n’est-il pas déterminant de choisir maintenant ce que nous voulons ÊTRE avant de s’étourdir à tout faire pour obtenir des effets qui vont PARAÎTRE?

Et que voulons-nous être sinon des gens heureux, qui jouissent de la vie et apportent au monde leur contribution, qui, aussi modeste soit-elle, n’en demeure pas moins unique.

Ah si vieillesse pouvait! La maturité apporte avec elle une certaine sagesse, mais aucune des 2 ne vient automatiquement avec l’âge. Les « non-jeunes » peuvent devenir des « non-vieux » à la condition de laisser derrière eux les idées toutes faites et les préjugés relatifs au vieillissement.

À nous d’inventer une nouvelle manière de prendre de l’âge, en beauté et en assumant ce que nous sommes en toute sérénité. Inutile de tout faire pour ne pas paraître son âge; c’est de l’énergie que nous pouvons récupérer pour jouir du moment présent. Ceci est d’ailleurs le propre des enfants; ne sont-ils pas inspirants pour nous montrer le chemin d’un bonheur tout simple?

La vie n’est pas une pratique et c’est chaque jour qu’elle se joue.

Nous nous éveillons graduellement à cette réalité et devenons conscients du fait que personne d’autre que nous-mêmes n’est responsable de notre vie et de notre bonheur. Nous avons longtemps cru à la fatalité, nous nous sommes perçus comme la victime des autres et des circonstances. Une telle attitude ne fait que créer des prématurés de la vieillesse… Les pensées négatives nous nuisent à plusieurs niveaux : elles créent une anxiété qui nous empêche de nous détendre et de jouir de la vie; de plus, elles se logent dans le corps sous forme de bile et d’acide. La science a récemment démontré que la maladie ne se développe qu’en milieu acide. Comme chacun est responsable de son « terrain », c’est à nous de l’entretenir de manière à conserver un équilibre à tous les niveaux : mental, psychologique et physique. Faire un grand ménage du passé et donner toute son attention à ce qui se passe au présent sont des attitudes garantes d’un avenir où l’on pourra vivre pleinement et longtemps.

Les Baby Boomers sont en somme les athlètes de la longévité, car c’est la première génération qui est motivée à repousser les limites en matière de longueur de vie. Non seulement, ils veulent conserver leur forme, leur santé et leur vivacité d’esprit, mais plusieurs parlent maintenant de se régénérer et de se rajeunir. Au-delà de la chirurgie esthétique, ils commencent à saisir qu’ils ont le pouvoir de retarder le vieillissement, par une attitude positive, un mode de vie qui respecte leur nature autant que la nature et l’environnement qui fournit généreusement les éléments de la Vie.

Pourquoi ne pas suivre l’exemple de ceux et celles qui nous inspirent dans ce domaine pour pouvoir aller encore plus loin….

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Marie-Michelle Poulin

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